L’Illumination Doit Venir Du Dedans
 
 
Un Maître de la Sagesse
 
 
 
 
 
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Le texte qui suit fait partie de la lettre XLIX
dans “Lettres des Mahatmas M. et K.H. à A.P.
Sinnett”, 2e. Edition française, 1990, Éditions Adyar,
Paris, 614 pp., Lettre XLIX, voir pages 328-330.
 
(CCA)
 
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La Science Occulte n’est pas une science dont les secrets peuvent être transmis d’un seul coup par une communication écrite ou même verbale. S’il en était ainsi, tout ce que les Frères auraient à faire serait de publier un Manuel de cet Art pouvant être enseigné dans les écoles comme l’est la grammaire.
 
C’est une erreur commune de croire que nous nous entourons volontairement de mystère, nous et nos pouvoirs, que nous désirons garder notre connaissance pour nous-mêmes et, refusons, de gaieté de cœur – arbitrairement et délibérément – de la communiquer.
 
La vérité est que jusqu’à ce que le néophyte atteigne la condition nécessaire au degré d’Illumination auquel il a droit et pour lequel il est préparé, la plupart des Secrets, sinon tous, sont incommunicables. La réceptivité doit être égale au désir d’instruire. L’illumination doit venir du dedans. Jusque-là, aucune formule d’incantations, aucune momerie d’accessoires, aucune conférence ou discussion métaphysique, aucune pénitence volontaire, ne la peut donner. Ce ne sont là que des moyens en vue d’une fin, et tout ce que nous pouvons faire est de diriger l’emploi de ceux de ces moyens que l’expérience des siècles a empiriquement fait découvrir comme menant au but désiré. Et cela n’était pas un secret et ne l’a pas été pendant des milliers d’années.
 
Le jeûne, la méditation, la chasteté en pensée, en parole et en action; le silence pendant certaines périodes de temps pour permettre à la nature elle-même de parler à celui qui vient l’interroger; la domination des passions et des impulsions animales, le désintéressement complet d’intention, l’emploi de certains encens et fumigations pour des fins physiologiques, toutes ces choses ont été indiquées publiquement comme moyens depuis l’époque de Platon et de Jamblique en Occident, et depuis les temps bien plus anciens de nos Rishis indiens.
 
Comment ces moyens doivent être mis en pratique, suivant les tempéraments individuels est, naturellement, une question laissée à l’expérience de chacun et aux soins vigilants de son tuteur ou Gourou. Ces choses font, en fait, partie du système de discipline de chacun, et son Gourou ou initiateur ne peut que l’assister de son expérience et du pouvoir de sa volonté, mais il ne peut faire plus jusqu’à la dernière et Suprême initiation.
 
Je crois aussi que peu de candidats s’imaginent à quelle gêne – voire même à quelles souffrances, à quels dommages – le dit initiateur se soumet par amour pour son élève.
 
[Entre le Triomphe de la Vérité et le Règne de la Terreur]
 
Les conditions particulières, physiques, morales et intellectuelles, des néophytes, et des Adeptes aussi, varient beaucoup, comme chacun peut aisément le comprendre; il faut donc qu’en chaque cas l’instructeur adapte son état à celui de l’élève et l’effort est terrible, car pour réussir, nous devons nous mettre en plein rapport avec le sujet soumis à l’entraînement.
 
Et comme, plus grands sont les pouvoirs de l’adepte, moins il est en sympathie avec la nature des profanes qui souvent viennent vers lui saturés des émanations du monde extérieur, ces émanations animales de la foule égoïste, brutale, que nous redoutons tant – plus il demeure longtemps séparé de ce monde, plus il est lui-même devenu pur, plus est difficile la tâche qu’il s’impose. En outre – la connaissance ne peut être communiquée que graduellement; quelques-uns des plus hauts secrets – s’ils étaient formulés même à votre oreille bien préparée – pourraient vous sembler un jargon dénué de sens, malgré toute la sincérité avec laquelle vous certifiez actuellement que la confiance absolue défie tout malentendu. Telle est la cause réelle de nos réticences. Voilà pourquoi les gens se plaignent si souvent, et avec une apparence de raison, qu’aucune connaissance nouvelle ne leur est communiquée, quoiqu’ils aient peiné pour l’acquérir pendant deux, trois ans ou davantage.
 
Que ceux qui désirent apprendre réellement abandonnent tout et viennent à nous, au lieu de nous demander et d’espérer que nous allions à eux. Mais comment ceci peut-il être fait dans votre monde et dans votre atmosphère ? J’étais triste en m’éveillant, le matin du 18. Vraiment? Eh bien, patience, mon bon frère, patience. Quelque chose s’est produit, quoique vous n’ayez conservé aucune conscience de l’événement; mais laissons cela. Seulement, que puis-je faire de plus? Comment puis-je exprimer des idées pour lesquelles vous n’avez pas encore de langage? Les cerveaux les plus intelligents et les plus sensibles reçoivent, comme vous, plus que les autres, et même ceux-là, quand ils reçoivent une petite dose supplémentaire, la perdent par manque de mots et d’images pour fixer les idées flottantes. Peut-être, et c’est même certain, ne savez-vous pas à quoi je fais allusion maintenant. Vous le saurez certainement un jour – Patience. Donner plus de connaissances à un homme qu’il n’est préparé à en recevoir, est une expérience dangereuse; et d’ailleurs d’autres considérations contribuent à m’arrêter.
 
La révélation soudaine de faits, dépassant tellement l’ordinaire, est, dans bien des cas, fatale non seulement au néophyte, mais à son entourage immédiat. C’est comme si l’on mettait une machine infernale ou un revolver chargé et armé, entre les mains d’une personne qui n’en aurait jamais vu. Notre cas est exactement analogue. Nous sentons que le temps est proche, et que nous sommes tenus de choisir entre le triomphe de la Vérité ou le Règne de l’Erreur – et de la Terreur.
 
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Le texte  “Comment les Mystères Sont Enseignés” a été publié dans nos sites web associés le 14 mai 2019.
 
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